Petit rappel sur les déductions de revenus avec une location saisonnière

Pour mémoire, il existe deux régimes d’imposition pour une location saisonnière : le régime forfaitaire et le régime réel.

  • Le régime forfaitaire, le plus simple, est calculé pour inclure l’ensemble des charges relatives à la location dans un abattement de 50% sur les revenus imposables. Il ne permet donc aucune déduction supplémentaire, mais suffit à la plupart des propriétaires non-professionnels.
  • Le régime réel permet quant à lui de déduire les frais réels, quasiment à l’euro près. En contrepartie, il implique la tenue d’un grand livre comptable détaillant les dépenses et les revenus, de préférence validé par un comptable, un avocat fiscaliste ou un notaire. Ce régime vous sera automatiquement attribué si vos recettes dépassent 72 600€ par an, ou si vous en faites la demande auprès de l’administration fiscale.

La liste des frais déductibles ne vous concerne donc que si vous relevez du régime d’imposition au réel. Si vous n’en relevez pas mais envisagez de le demander, sachez ce type d’imposition n’est intéressant que si vos frais et charges dépassent un certain seuil. Effectuez ou faites effectuer des simulations au préalable pour vous en assurer et si vous le choisissez, adressez-vous à un spécialiste de la fiscalité qui saura vous conseiller au plus près de vos besoins. Lui seul pourra optimiser votre déclaration dans le cadre exigeant du régime réel, afin d’éviter les erreurs tout en optimisant les déductions.

À noter : vous pouvez changer de régime en fonction de vos dépenses si vous le souhaitez, en basculant par exemple au réel pour un an, lorsque vous savez devoir engager d’importants travaux, avant de repasser en forfaitaire. Notez bien, dans ce cas, que la demande de changement de régime doit impérativement être effectuée auprès de votre centre des impôts avant le 1er février de l’année concernée.

Les dépenses déductibles au régime réel

La liste des frais déductibles est longue, et il peut exister des spécificités selon les communes, les types de locations saisonnières, les résidences principales ou secondaires… Là encore, au moindre doute, privilégiez le recours à un conseiller fiscal.

  • Les frais généraux comme les factures de téléphone, d’internet, d’électricité, d’eau ou de gaz.
  • Les meubles et matériels destinés à votre location saisonnière meublée, dans une limite de 600€ TTC. Au-delà, il s’agira de charges amortissables.
  • Les frais de gestion et d’assurances : les polices d’assurances contractées pour votre bien, les charges de syndic ou de copropriété, les frais de publicité si vous en faites, les frais d’adhésion aux labels de qualité, les frais de comptabilité…
  • Les taxes et impôts locaux : la cotisation foncière des entreprises ou CFE, la taxe foncière et la taxe d'habitation.
  • Les frais d’entretien et de réparation courants, visant au maintien du logement en bon état et sans augmenter sa valeur, dans une limite de 500€ : plomberie, électricité, peinture, etc. Les travaux qui dépassent cette limite ou augmentent la valeur du bien sont amortissables, mais non-déductibles.
  • Les intérêts d’emprunts contractés pour l’achat comme pour les travaux de votre bien peuvent eux aussi être déduits de vos revenus.

À noter : le prix d’achat du logement mis en location saisonnière n’est pas déductible, mais il est amortissable, un pourcentage de sa valeur étant ainsi déduit tous les ans. Le même principe s’applique pour les gros travaux d’amélioration, d’agrandissement, de construction et reconstruction, comme la toiture, le ravalement ou le chauffage central. Sauf compétences spécifiques, faites appel à un spécialiste pour établir un plan d’amortissement !